DPE : moins de logements surclassés

Un récent rapport émis par le Conseil d’analyse économique montre que les différentes réformes du DPE ont permis de diminuer le nombre de biens surclassés. Le diagnostic pourrait néanmoins être encore amélioré.

Les effets de seuils du DPE

Les différentes réformes qui ont touché le DPE ont porté leurs fruits selon le CAE (Conseil d’analyse économique). Il y a en effet de moins en moins de biens surclassés. Une étude précédente avait mis en évidence des effets de bord au niveau des seuils qui marquent les limites des différentes classes énergétiques. La distribution des logements aux alentours des valeurs basses de ces seuils connait en effet des perturbations non explicables par la méthodologie du DPE pour le CAE. Il y a par exemple peu de logements au-delà de 420 kWh/m²/an, limite de la classe G, mais beaucoup au-dessus. Ce surclassement des logements, qui concernait 3,9 % des DPE avant la réforme de 2021, est tombé à 1,7 %. Le CAE constate de plus que la répartition des DPE est plus homogène au sein des classes A, B, C ou D mais connaît encore des irrégularités pour les classes E, F et G.

Des réformes bénéfiques, mais…

La diminution des biens surclassés est due pour le CAE aux différentes évolutions du DPE comme l’instauration de son opposabilité qui responsabilise les parties et la consolidation de la méthode 3CL. Le conseil constate néanmoins que la prochaine interdiction de mettre en location des logements classés passoires énergétiques a eu des répercussions notables sur la répartition des biens aux alentours des seuils délimitant les classes F et G. Il indique donc que la récente entrée en vigueur des interdictions de mise en location des logements les plus énergivores nécessite une surveillance à plus long terme de la fiabilité du DPE.